COMMENT GERER LE STRESS ?

Nous nous disons souvent : « si j’étais moins stressé. e je serais plus efficace , je crierais moins, je travaillerais mieux » etc. ?

Mais le stress est-il véritablement notre ennemi ?

Nous avons pu voir dans un article précédent les conséquences du stress sur le fonctionnement du cerveau et sur l’apprentissage scolaire. (https://apprendre-efficacement.fr/les-effets-du-stress-sur-le-cerveau-de-leleve/)

Le stress est le résultat d’un conflit interne qui naît dans notre cerveau : il sert de signal d’alarme en cas d’alerte et de danger physique immédiat. Ce conflit peut être résolu grâce à une certaine forme d’intelligence et de compréhension. Le stress, quand il est bien appréhendé, est notre allié pour nous dépasser.

Comment ?

 1- En apprenant à identifier le stress pour le comprendre :

Les causes qui déclenchent le stress sont différentes. Il suffit de vous poser ces questions pour les reconnaître :

  • « Comment apparaît-il le plus souvent chez vous ? »
  • « Qu’est-ce que vous ressentez quand il est présent ? »
  • « Quel pourrait-être l’élément déclencheur ? »
  • « Qu’est-ce que vous faites quand vous êtes stressé. e ? »
  • « Qu’est-ce que le stress représente pour vous ? »
  • « Que pensez-vous des personnes stressées ? »
  • « Que ressentez-vous au contraire, quand vous êtes calme? »
  • Essayez d’y réfléchir et de lister vos réponses. Vous allez voir que l’analyse de vos réactions va vous permettre de comprendre quel impact le stress a sur vous et puis surtout comment il apparaît.

Questions à se poser pour savoir si un enfant est stressé :

A-t-il souvent mal à la tête ? Clignote-t-il souvent des paupières ? A-t-il la gorge serrée ? Serre-t-il les dents ? A-t-il mal aux cervicales ? A-t-il mal aux lombaires ? Se sent-il oppressé au niveau du plexus ? A-t-il l’impression d’avoir une boule à l’estomac ? A-t-il souvent des crampes aux muscles ? Les extrémités de ses doigts ou de ses orteils sont-elles froides ? A-t-il du mal à s’endormir ? Au réveil, se sent-il fatigué ? Est-il stressé à chaque contrôle ? Est-il souvent irrité et agressif ? Refuse-t-il d’aller à l’école ?

 

2- Apprendre à passer du mode automatique au mode mental :

Votre conscience ne se situe pas dans votre cerveau le plus intelligent, mais dans votre cerveau automatique, ancien et limité.

  • Si vous restez en mode automatique, vous réagirez immédiatement et, vous recevrez une critique comme une espèce de remise en cause de vos compétences et votre cerveau enregistrera du stress et de l’inquiétude.
  • Si vous laissez la main à votre CPF (cerveau préfrontal), vous arriverez à désamorcer mentalement la situation, en prenant du recul sur la situation, vous reconnaîtrez que la critique était peut-être justifiée, que votre interlocuteur était probablement fatigué, etc.

Le stress est provoqué par une résistance automatique du cerveau à l’influence du CPF donc pour réduire et même détruire le stress, vous devez apprendre à abattre cette résistance et basculer plus rapidement vers le bon mode mental : La technique “ La gestion des modes mentaux » vous apprend en cas de stress, à reconnaître les caractéristiques de chaque mode et de votre mode de fonctionnement.

Vous savez que vous êtes en mode mental automatique quand :

  • Vous réfléchissez de manière binaire : c’est bien ou mal, c’est vrai ou faux, c’est juste ou c’est injuste, etc. ;
  • Vous êtes routinier : que vs allez fuir la nouveauté, le changement ;
  • Vous résistez parce que vous avez peur de perdre le contrôle ou de devoir vous adapter donc du coup, vous faites preuve d’obstination et vous allez refuser d’être dérangé ;
  • Vous simplifiez les choses et vous refusez de trop réfléchir ;
  • Vous prenez des décisions rapides, mais en fait, c’est un peu excessif ;
  • Vous avez des certitudes que vous refusez de remettre en question, même face à l’évidence ;
  • Vous vous préoccupez de ce que pensent les autres et adaptez votre comportement sans même y penser, etc.

Vous savez que vs êtes en mode préfrontal quand :

  • Vous êtes curieux, vous faites en sorte de découvrir ce que vous ne connaissez pas ;
  • Vous décidez que le changement est stimulant ;
  • Vous êtes nuancé : vous appréciez la complexité, la subtilité ;
  • La critique ne vous fait pas peur : elle vous met en évidence ce qui convient d’améliorer ;
  • Vous relativisez les choses : vous cherchez à vous confrontez vous-même à des points de vue qui sont différents peut-être de ceux d’autrui ;
  • Vous êtes capable de prendre du recul sur les problèmes ;
  • Vous réfléchissez logiquement : vous ne restez pas sur vos positions si vous vous rendez compte que vos positions ne sont pas bonnes ;
  • Vous êtes indépendant : vous vous comparez à vous-même et pas aux autres parce que votre opinion n’est pas influençable.

Le cerveau automatique va résister au début, mais à force d’entraînement, et à force d’avoir vraiment envie de changer, il va se laisser influencer par le préfrontal (PF) et ça vous semblera bientôt aussi naturel que de penser.

Vous pouvez vous poser la question : “Pourquoi je suis stressé. e ?” à chaque fois que le stress fait son apparition, et pour y répondre, faites l’exercice suivant :

Evaluez votre degré de stress et de sérénité sur une échelle de 1 à 10 : 1 représente le degré le moins élevé, 10 le degré le plus élevé.

Vous pouvez également évaluer votre degré de chacune des émotions suivantes : anxiété – sécurité ; routine – curiosité ; refus – acceptation ; certitude – relativité.

Votre but, c’est de vous rapprocher le plus possible de 5 pour que la bascule puisse se faire vers le mode mental PF. Vous pouvez essayer d’augmenter le résultat en reformulant le problème d’un point de vue mode mental PF.

3- Se responsabiliser car mes réactions m’appartiennent :

 Sachez que dans 90% des cas, lorsque vous ressentez du stress, la cause est totalement subjective. Donc vous devez garder à l’esprit cette double nature du stress :

– Vous ne pouvez pas la modifier,

– Vous êtes en général LE. A SEUL.E RESPONSABLE.  Il est donc nécessaire de comprendre que nos émotions nous appartiennent et que les réactions que nous avons en présence de quelqu’un d’autre nous appartiennent également. Nous devons apprendre à nous maîtriser et ne pas rendre responsable l’autre : cette attitude vous permettra d’apaiser certains conflits et de vous apaiser également plus vite.

4- Avoir une meilleure hygiène de vie et alimentaire :

Gérer son stress, est tout d’abord, une question d’hygiène de vie et d’hygiène alimentaire[1]. En effet, « Très jeune, l’enfant doit comprendre que son corps nécessite des soins quotidiens : dormir suffisamment, manger varié, conscient du fonctionnement biologique de son corps (…). Le sommeil est essentiel à la régulation de l’humeur. Le manque de sommeil provoque de l’agressivité, de l’agitation, des malaises physiques, une baisse de la vigilance » [2].

Instaurer des rituels au quotidien permet de discipliner son cerveau : se lever, faire du sport, se laver, méditer, faire son lit, manger sainement, etc. relire ses fiches de mémorisation[3], dormir à la même heure pour attaquer une autre journée moins stressée et être plus serein.

– Apprendre à gérer son temps :

  • Élaborer un planning en établissant des priorités pour éviter de travailler au dernier moment dans le stress ;
  • S’octroyer des activités agréables pour mieux vivre les contraintes.
– Tous les légumes et fruits frais sont riches en vitamines et minéraux, lesquels aident à combattre la fatigue et le stress[4].
  • Le chocolat noir : le cerveau aime le glucose mais il faut le consommer avec bon sens. Le chocolat est riche en théobromine et en théophylline, deux substances qui stimulent le cerveau ; il est aussi connu pour être un très bon antistress. Plus le chocolat est riche en cacao, meilleure sera la concentration.
  • La guarana favorise la vivacité d’esprit, a des vertus antistress et antifatigue et stimule le système nerveux.
  • Le miel (propolis, gelée royale, etc.) permet de combattre la fatigue et le stress.

5- Exercices pour aider à gérer son stress[5] :

Les élèves ont donc besoin d’apprendre à « tromper » leur cerveau. Cela peut passer par :

  • Parler à une personne de confiance et bien nommer les émotions ressenties ;
  • Compter : jusqu’à 10 (ou plus) pour se calmer ;
  • S’auto-encourager : se répéter des phrases positives comme : « Je peux le faire » ; « Je vais y arriver ; « J’ai confiance en moi et en mes capacités » ;
  • S’éloigner/faire une pause : s’éloigner un moment de la situation conflictuelle ou demander un temps de pause ;
  • Malaxer : serrer une balle antistress ;
  • Dessiner : dessiner, gribouiller, ou colorier un mandala ;
  • Écrire : adresser une lettre, un mot à la personne ou les personnes en question (puis déchirer et jeter) ;
  • Visualiser : se mettre dans une bulle mentale pendant un instant et s’imaginer calme et serein dans un endroit apprécié, ressentir des sensations de bien-être déjà vécues, revenir au présent en ayant ancré ces sensations ;
  • Sortir : bouger ou sortir marcher à l’extérieur, si c’est possible.
  • Et l’exercice le plus efficace : Respirer/cohérence cardiaque : assis confortablement les jambes décroisées, les pieds au sol. Pendant 5 secondes, inspirez par le nez profondément tout en gonflant le ventre d’air et en sentant bien rentrer l’air dans vos narines, puis pendant 5 secondes, expirez par la bouche en sortant tout l’air du ventre.

Il est conseillé de réaliser 6 respirations par minute. Le refaire plusieurs fois au besoin (5 minutes sont recommandées) ;

– Pour connaître les avantages qui sont vraiment nombreux de la cohérence cardiaque : https://apprendre-efficacement.fr/les-avantages-de-la-coherence-cardiaque/

6- Adopter une attitude positive :

  • Avoir une relation bienveillante avec soi-même :

Chercher à satisfaire ses besoins et à atteindre ses buts. Accepter de partir de là où l’on est, persévérer malgré les échecs et les contraintes rencontrées pendant le chemin, et assumer ses choix.

  • Cultiver un jardin relationnel :

Cultiver toutes sortes d’amitiés et autoriser les autres puissent à nous aider. Admettre également de se confier à des personnes de confiance et de devoir s’éloigner de ce qui empoisonne notre vie.

  • Percevoir les situations d’une façon nuancée, raisonnable et influencer :

Se concentrer sur ce que l’on peut faire maintenant et pour l’avenir, n’accorder de l’importance qu’à ce qui le mérite. Éviter de se servir de nos limites comme excuse.

Rechercher à influencer positivement notre vie et notre entourage plutôt que de vouloir tout contrôler.

  • Développer des habiletés de communication : Apprendre à dire non :

Demander ce que l’on souhaite, en faire la demande; Exprimer ses émotions; Répondre aux critiques avec humour.

Savoir gérer le stress est donc très important voire essentiel pour réussir son apprentissage scolaire, au point que « l’intelligence émotionnelle » est considérée comme la 9ème intelligence.

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A bientôt !

“Il nous appartient de libérer notre potentiel et de croire en nous !” V.D. 🏆

 

[1] Lupien, S., Par amour du stress. Québec : Editions au carré, 2015.

[2] Bourre, J-M., Bien manger : vrais et faux dangers, Paris : Odile Jacobs., 2011.

[3] 4 [5] Dauchez, V. Apprendre efficacement c’est possible ! 2018. P113. https://amzn.to/2RvikAI

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